EN BREF
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La FAO initie des formations en entrepreneuriat et en gestion des affaires pour renforcer les capacités des femmes vivant dans les communautés de pêche au Cap-Vert. Dans le cadre d’un projet collaboratif, des ateliers ont été organisés entre juillet 2024 et février 2025 sur trois îles, touchant un total de 178 participants, dont 99 femmes. Ces sessions visent non seulement à améliorer les compétences professionnelles, mais également à soutenir les initiatives de micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dans le secteur de la pêche. Des certificats ont été remis notamment à un groupe de 25 femmes chefs de famille à Calheta de São Miguel, soulignant ainsi le rôle crucial des femmes dans le développement économique et la soutenabilité des communautés locales.
La FAO joue un rôle clé dans le développement économique et social du Cap-Vert, en mettant l’accent sur l’autonomisation des femmes à travers des formations pointues en entrepreneuriat et en gestion des affaires. Ces initiatives sont essentielles pour renforcer les capacités des femmes, qui occupent une place prépondérante dans les communautés de pêche et au sein de l’économie locale. Avec des programmes ciblés, la FAO permet aux femmes de devenir des actrices majeures du secteur de la pêche, favorisant ainsi le développement durable et la sécurité alimentaire dans l’archipel. Cet article examine les principales actions de la FAO en matière de formation et son impact sur l’autonomisation des femmes au Cap-Vert.
Contexte des femmes au Cap-Vert
Le Cap-Vert est un pays où la pêche constitue un pilier économique vital, mais les femmes y jouent un rôle crucial bien au-delà de ce secteur. Leur participation est fondamentale dans le traitement, la distribution et la gestion des ressources halieutiques. Cependant, malgré leur contribution significative, elles rencontrent encore des obstacles en matière d’accès aux ressources, à l’information et à la formation. Cela souligne la nécessité d’initiatives comme celles de la FAO, visant à renforcer leurs compétences et à améliorer leur position dans la chaîne de valeur.
Les objectifs des formations de la FAO
Les formations dispensées par la FAO sont conçues pour répondre à plusieurs objectifs clés. Premièrement, elles visent à améliorer la gestion d’entreprise et les compétences en entrepreneuriat des femmes. Cela inclut des connaissances sur le fonctionnement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME), la planification financière, ainsi que la gestion durable des ressources utilisées dans la pêche.
Deuxièmement, ces formations sont également axées sur l’optimisation des techniques de pêche et de traitement des produits de la mer, en intégrant des principes de durabilité environnementale. Cela garantit que les femmes, en tant qu’actrices clés, contribuent à des pratiques de pêche qui protègent les écosystèmes marins tout en assurant leur propre subsistance.
Le contenu des formations
Les sessions de formation organisées par la FAO, en collaboration avec l’École du Mar (EMAR) du Cap-Vert, comprennent des modules variés. Ces sessions abordent des sujets allant des éléments fondamentaux du management des affaires à des thèmes plus techniques liés à l’innovation dans le secteur de la pêche.
Les participantes apprennent notamment à établir des plans d’affaires viables et à créer des opportunités d’emploi au sein de leurs communautés. De plus, la formation assure un suivi et un accompagnement, renforçant ainsi l’apprentissage et l’application des compétences acquises.
Le rôle des femmes dans la pêche au Cap-Vert
Dans le secteur de la pêche, les femmes sont souvent engagées dans des activités de transformation et de commercialisation. Leur participation dans ces domaines est essentielle pour la chaîne d’approvisionnement de la pêche au Cap-Vert. Les formations de la FAO soutiennent cette dynamique en donnant aux femmes les outils nécessaires pour améliorer leur efficacité et leurs revenus.
En offrant des formations ciblées, la FAO aide les femmes à acquérir confiance et expertise, contribuant ainsi à leur émancipation au sein de leurs foyers et de leurs communautés. Avec un taux de participation de 99 femmes aux sessions de capacité, on constate un engagement croissant envers leur autonomisation économique.
Impact des formations sur les communautés de pêche
Les résultats des formations de la FAO se traduisent par des améliorations significatives dans les communautés de pêche. En augmentant les compétences des femmes, les initiatives de formation permettent non seulement de renforcer leur position socio-économique, mais également d’assurer la sécurité alimentaire au sein des familles et des localités.
Le programme a conduit à la certification de plusieurs femmes en entrepreneuriat et gestion des affaires, ce qui est un marqueur fort de leur capacité à naviguer dans les défis économiques. Cela augmente également leur visibilité et leur influence dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes.
Partenariats et collaborations
La réussite des programmes de formation de la FAO repose également sur des collaborations stratégiques avec divers acteurs locaux et internationaux. En travaillant avec des acteurs comme le ministère des Océans et de la Pêche de la République de Corée, la FAO assure un soutien financier et technique indispensable à la mise en œuvre de ses initiatives.
Ces partenariats sont cruciaux pour garantir que les femmes bénéficient des meilleures pratiques tout en leur offrant des opportunités d’innovation. La multidimensionnalité de ces collaborations permet également d’aborder des problématiques variées liées à la pêche, à l’autonomisation et à la durabilité.
Les défis à relever
Malgré les avancées notables obtenues à travers ces programmes, il est essentiel de reconnaître les défis persistants. Les femmes continuent de faire face à des obstacles structurels qui limitent leur plein potentiel économique, allant des discriminations aux manque d’accès aux financements.
De plus, l’impact du changement climatique sur les ressources marines nécessite aussi une attention particulière. La FAO, dans son approche de transformation bleue, propose des solutions novatrices pour aider les femmes à s’adapter à ces défis environnementaux tout en développant leur résilience citée.
Les initiatives de la FAO au Cap-Vert démontrent que l’autonomisation des femmes à travers des formations précises en entrepreneuriat et en gestion des affaires n’est pas seulement une question de juste équité, mais également un vecteur essentiel de développement économique durable. En renforçant la position des femmes dans le secteur de la pêche, la FAO non seulement œuvre pour le bien-être des individus, mais propulse également la croissance socio-économique de l’ensemble du pays.

Témoignages sur la FAO et le renforcement des capacités des femmes au Cap-Vert
En tant que femme entrepreneur à Calheta de São Miguel, j’ai eu l’opportunité de participer à des formations offertes par la FAO. Grâce à ces sessions, j’ai acquis des compétences clés en entrepreneuriat et en gestion des affaires. Cette expérience m’a non seulement aidée à développer mon activité de transformation de poisson, mais m’a également permis de comprendre comment mieux gérer mes finances. Je me sens plus confiante et prête à relever de nouveaux défis.
La formation a été une véritable bouffée d’air frais pour notre communauté. En tant que responsable de famille, cette chance de participer a été décisive pour améliorer notre sécurité alimentaire à la maison. Apprendre à promouvoir nos produits et à naviguer dans le monde des affaires a ouvert de nouvelles perspectives non seulement pour moi mais aussi pour mes voisines qui partagent les mêmes défis.
Participer à ces formations a également créé des liens entre nous, les femmes de la communauté. Nous partageons nos expériences et nous soutenons mutuellement nos initiatives. Cêtre ensemble au cours des sessions a souligné l’importance de notre rôle dans le secteur de la pêche, car nous sommes souvent les piliers de la chaîne de valeur qui soutient nos familles et nos villages.
Je garde un souvenir particulier de la cérémonie de remise des certificats, où nous avons célébré nos réalisations. La présence de Mme Ana Touza, Représentante de la FAO, et de Son Excellence Jorge Santos, Ministre de la Mer, confirmait à quel point notre travail était valorisé. Cela m’a inspiré à continuer sur cette voie et à encourager d’autres femmes à s’impliquer dans nos efforts de développement.
Ces formations ne sont pas seulement des sessions d’apprentissage, mais un tremplin vers un avenir meilleur pour nous. Grâce à l’appui de la FAO, nous avons désormais les outils nécessaires pour améliorer la soutenabilité de nos activités de pêche, qui sont cruciales pour notre économie et notre culture. Je suis fière d’être un acteur du changement dans notre communauté, et je sais que nous avons un rôle vital à jouer pour les générations futures.